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Pensées d'un connard

9 août 2017

Mon sang acide me ronge

On m'a dit que c'était de la plus grande souffrance que venait l'achèvement d'un destin Mais quel que soit son dessein, Qui de mes pleurs nourrit la providence d'un de ces essaims de mon parasite clandestin, Je revêtis les armes dont cette guerre châtie mes séraphins , Qui sauront sourire à mon étrange diable qui se déguise en chérubin ; Et tel un général qui de ses sentencieux amendements Grèverait ses armées d'un funeste châtiment, Je ne saurais plonger mes anges gardiens que plus profond dans cet enivrant envoûtement, Dont le sardonique et onirique enchantement Scarifiera leur visage des spasmes d'un tout-puissant ensorcellement. Ceux-là seuls, par la splendeur de leur entêtement À surpasser ce qui, insignifiant, de l'attention ne saurait mériter son détournement, Sauront annihiler les métastases de ce mal vicariant.
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9 août 2017

Le savant malhonnête

Il est des intellectuels de cette génération Qui de l'expression de leurs exploits Bien loin de se douter qu'elle reflète leur Desarroi Ne cherchent dans leur narration qu'une pluie d'ovations, Dont ils essayent de tarir la paupérité de leurs dissensions Cette tendance farouche ne saurait que trahir le désert prégnant de leurs émotions Quitte à se plonger encore plus profond dans le bitume pusillanime de leurs assertions; Et faisant au mieux pour s'imprégner de la prodigalité de leurs fabulations, Ils en façonnent les plus spongieuses plumes de l'ostentation. Bien loin d'eux l'imagination que cette hérésie Ne reflète que d'autant plus qu'ils en prennent l'habit, Ce qu'ils tiennent sous couvert de toute avanie! Car la parole, qui ne peut exprimer ce qui est ineffable, Laisse transparaître en creux, ce qui, honteux, Tente d'avilir l'âme, Qui ne cherche qu' à expier ce qu'on pourrait lui instiller de blâmable. Au contraire, la souffrance et l'inquiétude de l'âme expiées sur l'autel de la délivrance Procèdent à l'ablution de ses errances. Les échecs ne sauraient ainsi qu' être le plus beau des récits Car en eux ne s'exprime que ce que l'on tient pour inaccompli, Et telle l'eau qui chute d'un terrain tortueux, Poussée par la pesanteur des tares qu'elle meut Leur conte assainit l'âme dans ce qu'elle a de plus dédaigneux, Préservant ainsi de tout assaut ce qu'elle détient de plus vertueux. À l'inverse, celui qui hisse au rang de ses litanies Ce qu'il tient en fait le plus accompli, Ne possède en lui qu'un fruit trop alourdi Que la parole ne daigne pas même à en évacuer ce qu'il contient de pourri. Et c'est ainsi que la puanteur brûle un cœur dont seule l'émanations des voluptés qui la fuient En font voir ce à quoi il ne se doute d'être en réalité asservi.
9 août 2017

La passion démesurée

L'incandescence de ma plume Encense l'atmosphère De l'indécence de sa décadence. Ni les sentences, ni les remontrances Ne sauraient néanmoins en amoindrir son existence, Et pas plus qu'une duègne se targuerait de sa régence, Pas une seule seule règle ne saurait prêter une oreille à sa souffrance, Et pas une seule langue faire fléchir son insolence. C'est ainsi que se dessine sa délivrance: Ennemie de la bienséance et fille de sa seule prévalence, Rien ni personne ne saurait tarir son appétence Dans cette quête éternelle d'une lascive subsistance. Elle ne se soucie ainsi d'aucune ingérence; Et telle une jeune rose en pleine effervescence C'est de l'abattement de sa florescence Qu'elle craint plus que de la chute de ses défenses. Et c'est ainsi ,que se refusant à toute pénitence, Abhorrant la plus subtile des réticences à sa Transcendance C'est dans le plus beau des tombeaux célestes qu'elle va trouver sa cohérence.
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